Dans les pages de l'histoire de Fouta, le 11e Almami, Ibrahima Sory Dara Barry (1837-1872), apparaît comme une figure d'une grande intelligence et d'un respect inébranlable. Son règne, marqué par un esprit de justice, a été témoin de la préservation des vies et de la protection des biens.
Malgré les défis initiaux, son leadership a joué un rôle crucial dans la promotion de l'unité entre les Seydiankés pour affronter un ennemi commun, les Houbbous.
Défis et triomphes précoces
L'ascension d'Ibrahima Sory au pouvoir a rencontré des difficultés dès le début lorsque son collègue Soriya, Almamy Oumarou, a refusé de renoncer au commandement à la fin de son mandat de deux ans.
Une tentative ratée de le déloger a conduit à la défaite dans une bataille de trois jours près de Timbo. Cependant, la menace pressante des Houbbous a conduit à une réconciliation entre les Alfayas et les Soriyas, conduisant à un front unifié contre l'ennemi commun.
Collaboration pour une cause commune
Reconnaissant la nécessité d'une action collective, Almamy Oumarou propose une réconciliation avec l'Alfaya, et ensemble, ils travaillent pour consolider leur position et écraser la rébellion Hobbou.
L'unité des Seydiankés devint primordiale face aux menaces extérieures, conduisant finalement à une alliance renforcée.
Changements et consolidation du leadership
À son retour à Timbo, Almamy Ibrahima Sory Dara Barry assume la direction de l'Alfaya, nommant Alfa Mamoudou Tokosso à la tête de la Didiwal alfaya à Labé.
Le leader calme et dévoué a joué un rôle crucial dans le maintien de la stabilité et de l'ordre. Après la mort d'Alfa Mamoudou Tokosso, Alfa Mamadou Cellou le succéda, menant des guerres contre les païens de N'Gabou et élargissant les territoires sous le contrôle de Seydianké.
Le règne d'Alfa Gâcimou
Alfa Gâcimou, fils d'Alfa Mamadou Cellou, est arrivé au pouvoir en tant que chef Conim Alfaya. Figure majeure du Fouta, il était connu pour son éducation, sa piété et sa maîtrise du Coran.
Cependant, son règne fut marqué par des défis, en particulier dans les relations avec ses sujets. Une guerre contre les Djallonkés de Sangalan a révélé la complexité des conflits extérieurs, les Djalloonkés ayant réussi à repousser l'armée d'Alfa Gâcimou.
L'héritage et la perte symbolique
Malgré ses réalisations éducatives et religieuses, Alfa Gâcimou a rencontré des difficultés dans son règne, et sa poursuite de la justice a parfois entraîné des relations tendues avec ses sujets.
La guerre contre les Djallonkés a entraîné une perte symbolique inattendue alors que la tabala royale a été capturée, servant de rappel durable des défis auxquels il est confronté pendant son règne.
Conclusion
La biographie d'Almamy Ibrahima Sory Dara Barry peint un portrait d'un dirigeant qui naviguait à travers les défis, prioritisait la justice et cherchait l'unité face aux menaces extérieures.
Son héritage, mêlé à l'histoire générale de Fouta, reflète la dynamique complexe du leadership et la poursuite durable de la stabilité dans la région.
