Kadé Diawara

Introduction

Au cœur de Sangbarala, Kouroussa, en 1940, une étoile est née. Kadé Diawara, un célèbre artiste et chanteuse guinéenne, deviendrait un phare de la musique Mandingue, laissant une empreinte indélébile sur le monde.

Son parcours des débuts humbles d'une famille Djeli (Griot) pour devenir l'une des voix les plus vénérées d'Afrique est un témoignage du talent, du dévouement et de la puissance de la musique.

Enfance et racines

Kadé Diawara est la fille de Kerfala Diawara et Tiguidanké Doukouré. Son père était un agriculteur laborieux et un marchand voyageur, négociant le calebasse, les chèvres et le riz, qu'il récolta diligemment pour la vente à Dabola et à Bissikirima.

La jeune Kadé a passé ses années de formation à Kouroukoro avant d'entreprendre un voyage de transformation dans la région forestière de la Guinée, où elle restera jusqu'à son mariage.

Début du Varrière musical

La musique coulait dans le sang de Kadé, et elle commença à chanter et à jouer aux côtés de son frère, Djeli Fodé, qui avait reçu une formation musicale de leur oncle, Sékou Diawara.

C'est au cours d'une tournée nationale pour établir l'Ensemble Instrumental National de Guinée en 1958 que le talent de Kadé a vraiment brillé.

Sa performance fascinante de "Malisadjô" a attiré l'attention du réalisateur Elhadj Sidikiba Diabaté et du journaliste Emmanuel Kati, qui a lancé une invitation à Conakry, à la demande du président Ahmed Sékou Touré.

Une étoile montante

La voix sublime de Kadé Diawara et les chansons riches en paroles résonnèrent profondément avec le public africain des années 1960, gagnant sa reconnaissance comme la deuxième plus belle voix d'Afrique, suivant les traces de son compatriote, Sory Kandia Kouyaté.

Son extraordinaire talent forge une liaison spéciale avec le président Ahmed Sékou Touré, qui lui offre une maison à Conakry. Peu de temps après, il déclare tous les Djelis fonctionnaires de l'État, en s'assurant qu'ils reçoivent un salaire mensuel.

Héritage musical

La musique intemporelle de Kadé a trouvé un foyer permanent dans The Syliphone Archive, une collection de chansons guinéennes enregistrées entre 1960 et 1990, qui a été publiée en ligne par la British Library en 2019.

Elle a joué dans le monde entier en tant que chorégraphe-soliste avec l'ensemble instrumental national de Guinée avant d'entreprendre une carrière solo à partir de l'année 2000.

Le chemin d'or

Tout au long de sa carrière, Kadé Diawara a sorti trois albums qui sont considérés comme le chemin d'or de la musique africaine, rivalisant même avec son maître, Elhadj Sory Kandia Kouyaté.

En 1994, elle présente "Ambo" avec un arrangement de Sékouba Bambino Diabaté en Côte d'Ivoire sous le label Ninibou Productions. Neuf ans plus tard, en 2003, elle nous a décorés avec "Djina Moussa" avec un arrangement de Kerfalla Kanté.

Honneurs et récompenses

Les contributions de Kadé Diawara au monde de la musique ont été dûment reconnues tout au long de sa vie.

En 1967, elle reçoit la Médaille d'honneur pour le travail, suivie de la médaille du mérite culturel en 2010. En 2011, elle a été honorée comme un officier de l'Ordre national du mérite.

Un rêve non réalisé

En 2020, avec le généreux soutien de Lamine Guirassy, PDG de Hadafos Media, Kadé a entrepris un projet ambitieux.

Tragiquement, le 24 avril 2020, à Conakry, à l'âge de 80 ans, elle nous a quittés avant que le projet ne soit achevé, laissant derrière elle un chef-d'œuvre inachevé.

Conclusion

Le nom de Kadé Diawara sera éternellement inscrit dans les annales de l'histoire de la musique guinéenne et africaine. Elle n'était pas seulement une artiste mais une ambassadrice culturelle dont la voix portait les histoires et l'âme de son peuple.

Son héritage vit à travers sa musique intemporelle, et elle demeure l'une des artistes pionnières qui ont contribué à façonner le paysage musical de la Guinée et de l'Afrique.

Kadé Diawara sera toujours souvenu comme une véritable légende dont la musique continue d'inspirer et de captiver les auditeurs du monde entier.