Thierno Souleymane Diallo, également connu sous le nom de Souleymane Gando, est un réalisateur et scénariste guinéen né en 1983 à Pita, qui s'est imposé comme l'une des figures marquantes du cinéma africain contemporain. Formé à l'Institut Supérieur des Arts de Guinée puis au Niger et au Sénégal, il s'est spécialisé dans le cinéma documentaire, produisant des œuvres remarquables telles que "Un homme pour ma famille" (2015) et "Nô mëtî sîfâdhe" (2018).
Son premier long-métrage documentaire, "Au cimetière de la pellicule" (2023), a connu un succès international retentissant, remportant de nombreuses récompenses prestigieuses dont le LFC AWARD du Meilleur Documentaire International et plusieurs prix au Final Cut de Venise. Actuellement Directeur des productions vidéos et contenus documentaires du groupe Hadafo Médias, Diallo se distingue par son engagement à préserver et à documenter l'histoire du cinéma guinéen, s'inspirant de grands réalisateurs africains comme Abderrahmane Sissako et Souleymane Cissé tout en développant sa propre voix distinctive dans le paysage cinématographique africain.
Introduction
Thierno Souleymane Diallo, également connu sous le nom de Souleymane Gando, est un réalisateur et scénariste guinéen qui s'est imposé comme l'une des figures majeures du cinéma africain contemporain. Son travail documentaire explore l'histoire et la mémoire de son pays natal, contribuant significativement au renouveau du cinéma guinéen.
Enfance et Éducation
Né en 1983 à Pita, en Moyenne Guinée, Thierno Souleymane Diallo développe très tôt une passion pour le septième art. Dès l'âge de 10 ans, fasciné par la magie du grand écran, il commence à fréquenter assidûment les salles de cinéma. Son parcours académique débute à l'Institut Supérieur des Arts de Guinée (ISAG) à Dubréka, où il choisit le cinéma parmi plusieurs disciplines artistiques. En 2012, sa quête de formation le conduit au Niger, où il obtient un master spécialisé en documentaire créatif, avant de poursuivre ses études au Sénégal où il décroche un diplôme en cinéma documentaire.
Carrière professionnelle
Le parcours professionnel de Diallo témoigne d'un engagement profond envers le développement du cinéma africain. Il cite parmi ses principales influences les réalisateurs Abderrahmane Sissako, Souleymane Cissé et Cheick Fantamady Camara, des figures emblématiques du cinéma africain. Sa carrière prend un tournant significatif le 11 août 2023, lorsqu'il est nommé Directeur des productions vidéos et contenus documentaires du groupe Hadafo Médias, consolidant ainsi sa position dans le paysage médiatique guinéen.
Filmographie
La filmographie de Diallo se compose de plusieurs œuvres marquantes :
- 2015 : "Un homme pour ma famille" - Son premier documentaire télévisé, produit par JPL Productions
- 2018 : "Nô mëtî sîfâdhe" - Un documentaire de 51 minutes qui confirme son talent de réalisateur
- 2023 : "Au cimetière de la pellicule" - Son premier long-métrage documentaire, qui connaît une reconnaissance internationale après sa première au Festival de Berlin
Prix et Récompenses
"Au cimetière de la pellicule" a particulièrement marqué l'année 2023, récoltant de nombreuses distinctions prestigieuses :
- LFC AWARD du "Meilleur Documentaire International" au Cameroun
- Prix du Meilleur documentaire au Festival du Cinéma Africain en France
- Prix de l'OIF au Final Cut de Venise
- Prix de la cinémathèque Afrique
- Prix du festival international du film d'Amiens
- Prix Eye on film
- Mention spéciale du jury international au Festival de Ciné Africano-FCAT en Espagne
Démarche artistique
L'approche documentaire de Diallo se caractérise par une profonde réflexion sur l'histoire et la mémoire collective. Son film "Au cimetière de la pellicule" illustre parfaitement cette démarche, retraçant l'histoire de "Mouramani", le premier long-métrage guinéen, tout en questionnant la préservation du patrimoine cinématographique africain. Ce travail de mémoire s'inscrit dans une volonté plus large de transmission et de compréhension de l'histoire guinéenne récente.
Conclusion
Thierno Souleymane Diallo représente une nouvelle génération de cinéastes africains qui allient expertise technique, sensibilité artistique et engagement sociétal. À travers son travail, il contribue non seulement à la préservation de la mémoire culturelle guinéenne mais aussi au développement d'une nouvelle narration cinématographique africaine. Son succès international témoigne de la pertinence et de l'universalité de son approche documentaire, ouvrant la voie à une reconnaissance accrue du cinéma guinéen sur la scène mondiale.
