Maître Salifou Béavogui est un avocat éminent de la Cour et un membre distingué du Barreau de Guinée, réputé pour ses efforts incessants en faveur de la justice et de la défense des droits des journalistes, des militants et des citoyens ordinaires.
Né le 13 octobre 1971 à Conakry, en Guinée, l'éducation de Béavogui s'est enracinée dans la prefecture de Macenta, à environs 800 km au sud de la Guinée.
Son parcours dans la profession juridique a commencé avec des pas modestes en tant qu'élève à l'école primaire de Zegbela Togba, et au fil des ans, il a progressé à travers diverses institutions éducatives, obtenant BEPC du Collège Ouenzin Coulibaly et un baccalauréat du Lycée Amilcal Cabral de Macenta. En 1996, il obtient une maîtrise en droit privé de l'Université Gamal Abdel Nasser à Conakry.
Inspiré par son père, François Mohamed Lamine Béavogui, juge depuis 35 ans, Salifou entreprend une carrière juridique avec un profond engagement envers la justice. Les expériences de son père au cours de la révolution, où les décisions étaient prédéterminées par le bureau politique national, ont alimenté la détermination de Salifou à défendre des individus innocents et à soutenir l'état de droit.
En février 2018, Salifou Béavogui a obtenu la certification d’avocat, un moment crucial de son parcours. Il a ensuite passé l'examen d'entrée à la profession juridique, passant avec distinction. Une bourse d'étude l'emmena à l'école de droit international à Paris, enrichissant son expertise juridique.
Opérant depuis son modeste cabinet d'avocats dans l'enclave de Kaloum, près de la présidence, Béavogui a gagné une réputation comme l'un des avocats les plus publiés de Guinée. Sa pratique est caractérisée par un esprit de courage et de sacrifice, défendant les défavorisés à travers divers milieux sans charger de frais.
Les interventions juridiques de Béavogui s'étendent au-delà du tribunal, le positionnant comme un défenseur ferme de la liberté d'expression. Son engagement à défendre les journalistes et les militants de la société civile, même face à l'hostilité, a solidifié son statut de défenseur sans crainte des droits de l'homme.
Au cours de sa carrière illustre, Béavogui a traité de nombreux cas impliquant des journalistes et des militants sociaux, ce qui lui a valu des éloges et une reconnaissance. Son implication dans des affaires de grande importance, comme le scandale de Nabayagate, reflète son dévouement à contester l'injustice et à défendre l'état de droit.
Outre ses batailles juridiques, Béavogui demeure un défenseur vocal de l'importance de la liberté d'expression dans la construction d'une société juste et démocratique. Son travail témoigne de l'impact transformateur qu'un individu peut avoir sur la poursuite de la justice et la protection des droits fondamentaux en Guinée.
Introduction
Au cœur de la dynamique enclave de Kaloum, près du siège de la présidence en Guinée, se trouve le modeste cabinet d'avocats de Maître Salifou Béavogui, membre du Barreau de Guinée. Au-delà de son extérieur sans prétention se cache un symbole de dévouement inébranlable au citoyen ordinaire, où la justice prévaut sur l’opulence. C'est le domaine d'un illuminateur juridique qui a gravé son nom dans les annales du paysage légal de la Guinée grâce à sa défense sans relâche pour les journalistes, les militants et les personnes privées de droits.
Petite enfance et éducation
Né le 13 octobre 1971 à Conakry, le parcours de Salifou Béavogui dans le royaume de la justice a commencé dans la prefecture de Macenta, à environ 800 km au sud de la Guinée. Les salles de l'école primaire Zegbela Togba ont vu ses premiers pas en tant qu'élève en 1981, marquant le début d'un voyage qui allait façonner la trajectoire de sa vie. De l'obtention de son CEP en 1986 à son diplôme de maîtrise en droit privé de l'Université Gamal Abdel Nasser à Conakry en 1996, l'odyssée éducative de Béavogui a posé les bases de son avenir en tant qu'avocat juridique formidable.
Début de carrière et inspiration
En août 1996, armé de ses réalisations académiques, Salifou Béavogui se lance dans une quête d'un stage dans un cabinet d'avocats, alimenté par un désir profond de contribuer à l'arène juridique. Cependant, les racines de sa passion remontent à son père, François Mohamed Lamine Béavogui, juge depuis 35 ans. Le témoignage de l'engagement de son père envers la justice a déclenché la détermination de Salifou à suivre ses traces.
"Mon père m'a tellement parlé de la révolution... C'est le bureau politique national qui a décidé; le juge était là avec la bouche fermée, seulement là pour prononcer les sentences", a rappelé Béavogui, réfléchissant aux expériences de son père.
Succès et lutte pour la justice
Certifié avocat en février 2018, le parcours juridique de Salifou Béavogui n’a pas suivi la voie conventionnelle. Après avoir passé avec succès l'examen d'entrée à la profession avec distinction, il poursuit ses études à l'école de droit international à Paris, grâce à une bourse d'étude. De retour en Guinée en 2000, il entreprend une courageuse carrière solo, gagnant rapidement une réputation de fervent défenseur des plus faibles et des plus défavorisés.
Opérant à partir de son humble bureau, Béavogui se promène sans relâche entre les salles de justice, armés de dossiers d'individus pauvres dont les voix résonnent d'impuissance face à l'autorité. Son engagement à défendre les personnes défavorisées, indépendamment de leur origine professionnelle ou sociale, le distingue en tant qu'avocat doté d'un esprit de sacrifice.
Une voix pour les sans voix
"Je suis très allergique à l'injustice... Ce sont mes concitoyens dont les droits sont violés, qui sont impuissants", déclare Béavogui, illustrant son engagement à lutter contre l'injustice. Malgré des gains financiers potentiels, il s'aligne fermement avec les syndicalistes, les politiciens, les militants de la société civile et les journalistes, qui manquent souvent de moyens financiers mais ont un grand besoin de justice.
Son dévouement inébranlable à la liberté d'expression le positionne comme une figure de premier plan dans la défense des journalistes et des leaders d'opinion. Béavogui est élevé, ayant traité 73 cas impliquant des journalistes et des militants sociaux, chaque cas représentant une lutte contre l'injustice.
Un héritage de défense
L'élan juridique de Béavogui a été mis en évidence dans l'affaire Moussa Moise Sylla, un moment crucial dans le scandale de Nabayagate. Sa défense passionnée a soutenu que les journalistes agissant en tant que dénonciateurs ne devraient pas faire l'objet de poursuites, soulignant l'importance de la liberté de la presse.
Des cas récents, comme celui d'Habib Marouane Camara, montrent l'engagement de Béavogui à faire respecter la liberté de la presse, le plaçant souvent contre des personnalités puissantes. La défense de l’activiste de la société civile Saikou Yaya Diallo souligne en outre sa poursuite sans relâche de la justice, même face à des défis juridiques inattendus.
Lutte continue pour la justice
Alors que nous quittâmes son bureau après notre entrevue, Béavogui se préparait déjà à défendre un imam de Malinké en Guinée orientale. Ce prédicateur a fait face aux autorités religieuses pour promouvoir la prière dans sa langue maternelle, une bataille que Béavogui a promis de combattre au nom de la liberté de culte et d'expression.
Dans un paysage juridique rempli de défis, Salifou Béavogui reste sans crainte. Son voyage témoigne de la puissance transformatrice de l'engagement d'un homme envers la justice, laissant une trace indélébile sur l'histoire juridique de la Guinée.