Sona Tata reçoit une maison du Général Doumbouya : la nouvelle enflamme les réseaux sociaux

La star guinéenne de la musique traditionnelle, Sona Tata, est sous les projecteurs depuis ce vendredi 18 avril 2025, après avoir annoncé sur sa page Facebook avoir reçu une maison offerte par le Président de la Transition, le Général Mamadi Doumbouya. Un geste qui suscite autant d’éloges que de polémiques sur la toile.

Dans une publication empreinte d’émotion et de gratitude, la chanteuse a salué un acte « de grande portée sociale et humaine », exprimant sa reconnaissance au chef de l’État :

« M’offrir une maison est un acte de grande portée sociale et humaine, qui témoigne de votre engagement envers le bien-être de chaque citoyen », a-t-elle écrit.

Cet élan de générosité du Général Doumbouya, connu pour ses initiatives symboliques envers les figures publiques, divise cependant l’opinion publique. Si certains saluent un geste mérité envers une icône culturelle, d'autres dénoncent une gestion jugée populiste des ressources de l’État.

Parmi les réactions, Mohamed Tubabu Condé applaudit le geste en le considérant comme une reconnaissance de l’apport culturel de Sona Tata :

« Notre mère Sona Tata mérite ce cadeau étant aussi Guinéenne, et n’est pas seule à avoir reçu des cadeaux en tant qu’artiste de la part du général. »

En revanche, d’autres voix plus critiques s’élèvent, à l’image de Baldé Le Politologue :

« Les USA sont la première économie mondiale mais jamais un président américain n’a offert une maison à un citoyen pour se faire plaire. »
Il déplore que ce type de cadeaux ait lieu dans un pays confronté à d’importants défis socio-économiques.

Abdoul Haidara, lui, met en garde contre la légitimité et la pérennité de ces dons :

« Tout ce qui appartient à l’État sera récupéré tôt ou tard. »
Il rappelle des précédents où des biens offerts ou acquis auprès de l’État ont été réappropriés par les autorités suivantes.

Alors que la générosité présidentielle divise, une chose est certaine : Sona Tata, icône de la culture guinéenne, reste au cœur de l’actualité nationale. Entre hommage à une carrière artistique remarquable et débat sur la gestion des biens publics, cette affaire illustre une fois de plus les tensions persistantes entre reconnaissance individuelle et intérêt collectif en Guinée.