Dr Louncény NABE est diplômé en Sciences Administratives de l’Institut Polytechnique de Conakry en 1980. Ensuite, en 1987, Il a obtenu un doctorat en Sciences Economiques de l’Ecole Supérieure des Mines d’Ostrava, actuelle République Tchèque. Plus tard, en 1991, il a suivi une formation en spécialisation bancaire au Centre d’Etudes Financières, Economiques et Bancaires de l’Agence Française de Développement (AFD).
Sur le plan professionnel, avant d’intégrer la Banque Centrale de la République de Guinée en mars 1989, il était conseiller formateur au Centre National de Perfectionnement à la Gestion (CNPG). En 1996, il a assumé la fonction de Directeur National du Portefeuille et de la Restructuration du Secteur Parapublic, au Ministère de l’Economie et des Finances.
En 1998, il a été nommé Secrétaire Général du même Ministère. Il a par la suite revenu à la BCRG où, entre 2002 et 2008, il a été successivement Conseiller, Contrôleur Général, Directeur Général des Services Administratifs et Juridiques. En septembre 2008, il a été nommé Ministre des Mines et de la Géologie.
Depuis décembre 2010, il est Gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée.
La contribution de la Banque Centrale à la croissance économique passe par la stabilité des prix et celle du système financier. La stabilité des prix permet aux agents économiques d’ancrer leurs anticipations afin de réaliser leurs activités sans s’éloigner de leurs prévisions.
Quant à la stabilité du système financier, elle favorise la croissance par le financement de l’activité. Il est à noté que la contribution du secteur financier à l’activité économique de notre pays est très encourageante. En effet, les institutions financières offrent des produits et des services de qualité, adaptés aux besoins des agents économiques. Bien que le secteur financier affiche une bonne santé, il n’en demeure pas moins que de nombreux défis restent à relever, notamment en termes d’amélioration de l’accès au crédit et de la promotion de l’inclusion financière.
La valeur de toute monnaie repose sur la production intérieure. Donc, la valeur de la monnaie s’apprécie à l’aune de la quantité et de la qualité de biens et services produits par l’économie. Par exemple, une augmentation du niveau de la production se traduit par un accroissement des exportations qui favorise une entrée de devises et une appréciation de la valeur de la monnaie.
Il convient de rappeler que l’objectif de la Banque Centrale est la stabilité des prix. A cet égard, sa stratégie repose sur la gestion de la liquidité au travers des agrégats monétaires. A cette fin, elle utilise des instruments qui agissent sur la base monétaire considérée comme l’objectif opérationnel pour influer sur la masse monétaire qui est l’objectif intermédiaire.
La Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) applique un régime de changes flottant. Dans ce régime, le taux de change est déterminé par les conditions du marché́ à travers l’offre et la demande sur le marché́ des changes. A fin décembre 2019, les réserves de changes de la Banque Centrale couvrent 3,6 mois d’importation. Sur ce marché, les banques qui sont en excédent de liquidités prêtent à celles qui sont en besoin, moyennant un prix qui est le taux d’intérêt déterminé de commun accord entre elles.