Évacuation d’Abdoul Sacko : le FFSG brise le silence et menace de saisir les juridictions internationales

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C’est une nouvelle qui fait grand bruit dans le paysage sociopolitique guinéen : Abdoul Sacko, coordinateur du Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), a finalement été évacué à l’étranger après sept semaines de souffrances physiques et de traitements médicaux en Guinée. Victime d’un enlèvement suivi de graves actes de torture, l’activiste a été transféré pour des soins spécialisés, alors que ses douleurs musculaires et articulaires persistent.

Le FFSG, à travers une déclaration rendue publique ce vendredi 11 avril 2025, a exprimé à la fois sa gratitude envers tous ceux qui ont œuvré pour la prise en charge de leur coordinateur — médecins, avocats, organisations de défense des droits de l’homme, médias, et citoyens — et son indignation face au silence persistant de l’État guinéen.

« Le seul tort de M. Sacko est d’avoir défendu une gouvernance démocratique et respectueuse des droits humains », déplore le Forum. L’absence de communication officielle et de poursuites judiciaires dans cette affaire, jugée "tragique", est perçue comme un "manquement grave" des autorités.

Le FFSG ne compte pas en rester là. Face à l’inaction de l’État, le mouvement citoyen annonce son intention de porter l’affaire devant les juridictions supranationales. Selon ses dirigeants, l’État guinéen a failli à son devoir de protection des citoyens et doit désormais en répondre devant la justice internationale.

Ce rebondissement relance le débat sur l’insécurité et les violations des droits en Guinée. Le FFSG appelle à une prise de conscience collective face à ce qu’il qualifie de « pratiques récurrentes d’enlèvements forcés et d’emprisonnements arbitraires ». L’organisation en appelle au patriotisme des Guinéens pour mettre fin à ces dérives dangereuses.

Abdoul Sacko, figure emblématique de la société civile guinéenne, incarne pour beaucoup la résistance citoyenne face à l’arbitraire. Son cas, désormais porté à l’international, pourrait bien devenir un tournant dans la lutte pour la justice et la démocratie en Guinée.